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Présidentielle 2024 : Quelles sont les chances des deux candidatures féminines ?

Pour la première fois au Sénégal, deux femmes participent à l'élection présidentielle prévue le 25 février 2024. Rose Wardini et Anta Babacar Ngom sont en lice avec 18 autres candidats, tous des hommes. Que pensent les Sénégalais de leurs candidatures, quels sont leurs atouts et handicaps dans une société très patriarcale ? Micro trottoir dans les rues de Rufisque.  

 

Aminata Mbengue, étudiante devenue commerçante : « Je pense que c'est important pour notre démocratie que les femmes participent à l'élection présidentielle, non pas en tant que simples électrices, mais aussi en tant que candidates. Ce sont elles qui connaissent réellement les problèmes des familles sénégalaises. Pourquoi pas une présidente pour faire entrer le Sénégal un peu plus dans l'histoire ».

Abdou Ndoye, commerçant : « Je ne vais pas voter pour elles parce que j'ai déjà mon leader qui est candidat. Mais je pense que, si elles sont arrivées ici, c'est qu'elles ont du mérite. Je ne crois pas trop à ce qu'une femme soit le prochain président du Sénégal, parce que Bassirou Diamaye Faye va gagner et sortir de prison pour diriger le Sénégal ».  

Vieux Ndir, retraité : « Il est très difficile d'avoir une femme à la tête du pays. Il y a beaucoup d'obstacles. Les Sénégalais ne sont pas encore prêts pour élire une femme ». 

Abdoul Sidibé, agent à Calik Energies, Cap des biches : « Il faut être réaliste. Anta Babacar Ngom et Rose Wardini n'ont pas de poids en politique. La première est une novice dans le monde politique alors que la seconde est méconnue du grand public. ...Même si elles ont franchi l’étape du parrainage, c'est très différent pour la  présidentielle ». 

Pape Ndiaye, menuisier aluminium : « C'est déjà quelque chose d'historique pour notre pays que d'avoir deux femmes parmi les (20) candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Maintenant, il faut reconnaître qu'elles sont très loin d'être des favorites. Si Mimi Touré était partante, on pouvait espérer. Mais bon, Dieu est bon ». 

Publié

Je suis diplômé en journalisme et communication au CESTI. Passionné d'environnement, de sport notamment le football et de tout ce qui a trait avec la géopolitique, je travaille, depuis novembre 2022, au journal Le Quotidien.

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