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Le Jardin des nations : Balade au parc d'attraction des étudiants

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Le jardin des nations du campus social de l’université Cheikh Anta Diop attire de plus en plus d’étudiants. L’atmosphère qu’il dégage est propice à la révision et aux rencontres.

Situé à l’entrée principale du campus social en face du pavillon A, le jardin des nations est un espace très prisé des étudiants. L’espace présente une verdure bien entretenue avec une variété de couleur éclatante. L’esplanade est de forme ronde dotée d’une diversité de fleurs bien taillées formant de figures géométriques. Des bancs sont disposés tout autour pour accueillir les visiteurs, les poubelles maintiennent l'endroit propre. Des allées bordées de gazon rendent le décor pittoresque.  Au milieu, se dresse un petit muret en carreaux blancs de forme circulaire assortis d'un mat haut de plusieurs mètres. Quelques arbustes principalement d’acacias viennent s’ajouter aux décors. A l'entrée du jardin, sur un panneau d’affichage, on peut lire jardin des nations. En cette fin d’après-midi du lundi 3 juin, le climat est doux. Un vent frais se dégage de l’atmosphère faisant pivoter les quelques arbres qui entourent le jardin. C’est cet air frais qui attire les visiteurs. 

Modou est l’un d’eux. Assis en vue du pavillon A, l’étudiant à la mise soignée confie : « J’adore fréquenter ce jardin. J’y suis tous les jours. C’est presque un rituel pour moi. L’espace est bien aménagé et bien entretenu. On respire un air frais. C’est un véritable havre de paix. »

Non loin de là, sur un autre banc, trois étudiants prennent leurs aises. Le premier, les pieds croisés l’un sur l’autre, a les yeux rivés sur son téléphone, tandis que les deux autres discutent à l’envi autour d’un sujet brûlant du moment. Ils sont tous en deuxième année de philosophie. A les en croire, le jardin est un repaire. Ils s’y refugient pour se remettre de la lourde fatigue de la journée.

 Un repaire pour se vider la tête

Il est 17h, c’est l’heure de la descente pour la plupart des étudiants, l’allée principale du campus qui longe le jardin est hautement fréquentée. Le bruit des passants et le vacarme des véhicules qui passent sur l’avenue Cheikh Anta Diop troublent la tranquillité du jardin. Mais ça n’a pas l’air de déranger Amadou, assis sur la même rangée de bancs, téléphone en main et regard pointé vers l’allée principale qui débouche sur l’avenue. Lui, ce sont les passants qui l’intéressent : « moi, c'est surtout pour regarder les belles filles qui passent par-là que je viens ici. La tranquillité est le cadet de mes soucis », lance-t-il avec un sourire narquois.

Le lieu n’attire pas que des personnes à la recherche de repos. Au milieu du jardin, non loin du muret, deux autres étudiants partagent un banc. Les yeux rivés sur leurs cahiers, ils sont occupés à réviser leurs cours. Babacar et Oumar préparent l’examen de fin du premier semestre dans leurs départements. « C’est l’endroit idéal pour réviser ses cours.  C’est calme et propice à la lecture. Même si les voitures dehors font du bruit ce n’est pas très perturbant car on le perçoit faiblement à partir d’ici. En plus de ça, il y a un air frais qui te permet d’être à l’aise et bien se concentrer », souligne Babacar tout en se pressant de replonger dans son document.

Sur la façade nord du jardin, en face du département environnement du Centre des oeuvres universitaires de Dakar (Coud), deux personnes sont assises, enlacées. Le couple visiblement amoureux semble apprécier les lieux. Ils en ont fait leur rendez-vous privilégié. Ils y viennent régulièrement pour profiter de la verdure et de la beauté du jardin. 

Connexion Wi-Fi

L'endroit le plus fréquenté de son esplanade est celui qui dispose de la borne Wi-Fi. Haut de plusieurs mètres, elle attire la convoitise. Les étudiants y sont en masse et se brûlent la rétine à la lumière de leurs smartphones. Les doigts pianotant sur leur écran, tous sont sur les réseaux sociaux. L’espace affiche un silence de cimetière, tant chacun est occupé à répondre aux derniers messages reçus. Ibrahim interrompt sa navigation pour témoigner. « Moi c'est principalement le Wi-Fi qui m'attire ici. Je le trouve plus rapide par rapport aux autres du campus. Même si le jardin est reposant et joli, il ne m’attire pas tant que ça ».  Le temps de finir, il replonge dans sa navigation. Sur l’écran de son téléphone, de courtes vidéos défilent. Il est visiblement sur tiktok.

En plus de ceux qui contemplent les passants, ceux qui révisent ou ceux qui sont là juste pour profiter de l'air, le jardin attire d’autres catégories de visiteurs.  Au milieu d'une allée située à l'intérieur du jardin, trois jeunes filles profitent du décor offert par les fleurs pour se prendre en photo. Elles s’échangent les rôles et rigolent à chaque prise. La plus grande demande à un passant de les photographier. Le jeune homme, au teint noir et à la forte corpulence, accepte, effectue une prise et reprend son chemin en quittant le jardin par la sortie.

Au moment où le soleil commence à décliner, Moussa débarque sur les lieux. C’est lui qui est chargé de l’entretien du Jardin. C’est un agent de la section environnement du Coud.  A l'aide d’un tuyau qui lui ceint le corps, il arrose les fleurs. Des gouttelettes d’eaux s’échappent et aspergent les feuillages des fleurs. « L'arrosage se fait le matin et le soir. A 8h, je viens et j'arrose les fleurs et les arbres. A 17 heures, je reviens pour faire la même chose. Les fleurs sont taillées régulièrement pour préserver leur esthétique », explique-t-il tout en continuant son travail. La pression de l’eau lui permet d’arroser un plus large espace. Un système spécial d’adduction d’eau est installé à cet effet.

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