Répartition des revenus pétroliers : A quel chiffre se vouer ?
Mercredi 12 juin 2024, l’information saillante reste le premier baril de pétrole du Sénégal au champ de Sangomar. Le Sénégal devient officiellement exportateur de pétrole avec ce premier baril. Et les chiffres refassent surface. S’il y a un point sur lequel tous les violons s’accordent c’est que le champ produira 100 mille barils par jour. Mais la part du Sénégal dans l’exploitation de son or noir est loin d’être un secret de polichinelle.
Le Sénégal intègre officiellement le cercle restreint des pays producteurs du pétrole. C’est suite à l’exploitation de son premier baril, au champ de Sangomar. L’annonce a été faite par l’entreprise australienne exploitant, Woodside, le mercredi 12 juin 2024.
Dans son live qu’il organise chaque mercredi avec Khady Sylla sur la page YouTube, Walf Net du groupe Walfadjiri, le journaliste Mame Birame Wathie annonce que le Sénégal n’aura que 18% de la production du pétrole, à raison de 18 000 barils sur les 100 mille extraits par jour. Le même jour, l’Amicale des étudiants du CESTI organisait une rencontre dénommée carrefour d’actualité qu’elle a l’habitude de tenir les mercredis soir.
La séance s’articulait autour de deux panels. Le premier est intitulé « L’investissement dans les ressources naturelles, un filon socio-économique porteur » et le second « L’exploitation des ressources naturelles à l’épreuve du journalisme d’investigation », respectivement animés par Fary Ndao, ingénieur géologue et économiste à Petrosen Trading and Services et les journalistes Pape Ibrahima Ndiaye de Emedia Invest et Babacar Gueye Diop du quotidien Le Soleil.
Fary Ndao, dans son exposé, est revenu sur la question de la part du Sénégal de l’exploitation du pétrole. Il affirme que le chiffre avancé par des politiciens et accentué par la presse des 10% alloués au Sénégal est loin d’être la bonne version.
A travers une approche pédagogique, comme il l’a rappelé, Fary Ndao a aussi fait savoir que dans tous les contrats pétroliers, le Sénégal a plus de 50%. Dans le cas du champ Sangomar qui a sorti le 12 juin son premier baril, il annonce que dans la répartition des revenus, l'État recevra 40% et 60% pour le contractant, comme c’est bien défini dans le site de l’ITIE, toujours selon lui.