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A Diamalaye, un canal de déversement pollue l’atmosphère de la plage

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Déversant des eaux nauséabondes et pestilentielles, le canal qui se trouve à la plage de Diamalaye plonge les sportifs dans une atmosphère quasi irrespirable les empêchant ainsi de s’adonner pleinement à leurs activités.

Le soleil qui est sur le point de s’éclipser darde ses derniers rayons sur la surface de la mer luisante de la plage de Diamalaye bondée de monde en cette fin de soirée. Il est 18 heures, et c’est le moment opportun pour bon de passionnés de venir s’adonner à leurs sports favoris. Une myriade de silhouettes se ruent vers la plage animée par  le ressac des vagues. D’aucuns jouent au football, d’autres, plus athlétiques, s’adonnent à des pratiques physiques plus intenses, les faisant ainsi transpirer abondamment malgré la brise marine qui fouette avec véhémence la peau.

Nonobstant leurs engagements et la joie qui se dessinent sur certains visages, ces sportifs s’entraînent, selon eux, dans des conditions « difficiles ». En effet, un canal en béton armé qui semble tout droit sortir des entrailles de la plage distille des relents pouvant donner la nausée aux premiers visiteurs des lieux, osant fouler cette portion de la plage. 

  S’entraîner malgré les conditions difficiles 

Au beau milieu de la plage qui grouille de monde, une silhouette bien taillée jongle, pieds nus, avec son ballon au rythme des clapotis des vagues qui s’écrasent contre ses mollets saillants. Ce pensionnaire de l’Académie Mbour Petite Côte, maudit le canal qui déverse, à flot des eaux fétides, en cette fin d’après-midi, tillant les narines. « C’est exaspérant de s’entraîner dans cette atmosphère fétide. Ce canal nous cause beaucoup de  probléme », soutient le joueur qui préfère taire son nom, en précisant qu’il s’est habitué aux relents du canal.

Toutefois, le joueur qui affiche une mine jovial précise qu’il vient s’entraîner sur cette plage malgré lui, car, explique-t-il, il n’y a point d’espace de jeux dans son lieu d’habitation. « C’est ici seulement que je peux pratiquer du football. Mon quartier est exigu, il n’y a pas d’aire de jeux » ajoute le pensionnaire de Mbour Petite. 

 A quelques mètres du canal, Daouda Dieng se tient en équilibre sur la pointe de ses pieds.  Ce sportif qui a le visage perlé de sueur et crispé, effectue, selon lui, des exercices gymnastiques afin de renforcer sa résistance physique. Et il semble s’entraîner dans l’indifférence totale près du canal qui dégage une puanteur insupportable. À l’en croire, c’est sa passion pour le sport qui l’a poussé à venir s’entraîner à côté du canal qu’il juge encombrant. 

« N’eût été ma passion pour le sport, je ne serais pas sur cette plage. L’odeur peut être insupportable, mais on est obligé de faire avec les moyens du bord. Si on avait le choix, on ne viendrait pas ici », affirme-t-il sans ambages. Il n’a pas manqué de souligner que les gens qui respirent cette odeur peuvent être exposés à des problèmes de santé. « Ces relents peuvent affecter la santé des gens qui inhalent de manière constante, les particules d’eaux, en s’entraînant sur la plage. Cela peut causer des maladies respiratoires. On ne sait jamais » explique Daouda, exhortant les autorités à prendre des mesures pour résoudre ce problème  afin d’améliorer les conditions d'entraînement des sportifs qui pratiquent le sport sur cette portion de la plage. 

 Sur l’autre côté du canal, se trouve une aire de jeu réduite investie par un groupe de sportifs, qui jouent aux « petits-camps ». Sifflet à la bouche, Abdou Ndiaye est désigné pour officier ce match qui est loin d’être conforme aux lois édictées par les instances de football. 

« C’est le foot de rue, nous avons nos propres règles », explique-t-il sur un ton narquois. Ce footballeur est sembte être préoccupé par le match qu’il officie. En effet, il redoute que la marée monte avant le crépuscule. « Lorsque la marée monte, les eaux usées se déversent sur notre aire de jeu. C'est ce qui nous est arrivé l’autre fois. On rencontre cette situation assez souvent », explique Abdou en montrant du doigt des pneus et des bouts de planche éparpillés juste devant l’ouverture du canal. « Tous ces pneus c’est nous qui les avons posés là pour empêcher les eaux usées d’inonder notre terrain, faute de quoi l’eau du canal va engloutir tout notre terrain de football », affirme-t-il. 

Des moments de détente gâchés par le canal

Visage timoré, cheveux entortillés dans un foulard flottant au gré de la brise, Anta est assise sur une brique se trouvant sur le banc de sable surplombant la plage. Cette jeune fille qui a le regard aguicheur affirme venir pour passer des moments de détente et de profiter de la belle vue qu’offre la plage en cette fin de soirée. Elle estime que la plage n’est point le lieu indiqué pour le canal qui dégage une odeur « affreuse ».

« Je pense que le canal ne devrait pas être ici, parce que la plage est très fréquentée. Cette odeur empêcher les gens se détendre. C’est pourquoi beaucoup de mes amis sont peu friands à l’idée de venir sur cette plage », lâche Anta qui regarde avec instance l’horizon de la mer. « La vue est belle, mais elle est gâchée par le canal », renchérit la jeune fille qui s’apprête à rentrer chez elle, estimant qu’elle est restée trop longtemps exposée aux effluves des eaux pestilentielles du canal. 

Malgré les conditons indésirables dans lesquelles ils s'entrainent, les passionnés de sport continuent de fréquenter la  plage Diamalaye, espérenant que la donne va changer. 

                                                                     Pathé NIANG

 

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Publié

Je suis étudiant en troisième année au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information, option presse écrite. Dans le cadre de ma formation, j’ai effectué un stage pédagogique d’une durée de 2 mois au quotidien national le Soleil, qui m’a permis de mettre en pratique mes connaissances journalistiques. Mes productions sont généralement axées sur l’actualité économique et sportive.

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