La chorale Saint Pierre Julien Eymard renoue avec ses concerts annuels
Après quatre ans d’absence de l’agenda culturel, la chorale Saint Pierre Julien Eymard de la Paroisse Saint Joseph de Médina reprend ses concerts annuels. Ce samedi 29 juin, elle offre au public un beau spectacle au Théâtre national Daniel Sorano sur le thème : « Je puis tout par celui qui me fortifie ».
Samedi 29 juin 2024, le théâtre national Daniel Sorano vibre encore au rythme de la culture. La chorale Saint Pierre Julien Eymard de la Paroisse Saint Joseph de Médina (Archidiocèse de Dakar), tient son concert annuel après 4 ans d’absence sur la scène musicale, avec comme invitée d’honneur, sa sœur jumelle, la chorale Saint Martin de Pores de la Paroisse universitaire Saint Dominique. Les deux chorales offrent une soirée spectaculaire en chants, danses, louanges et adorations, en explorant le classique sans se priver du riche patrimoine culturel de l’Afrique.
Le thème de ce concert est : « Je puis tout par celui qui me fortifie », un rappel puissant que les chrétiens peuvent trouver la force dont ils ont besoin pour affronter les défis de la vie en se tournant vers le Christ. « Il y a quatre ans qu’on n’a pas presté à cause de la covid. Et, cette année, nous avons voulu revenir sur la scène. Le Seigneur nous a fortifié, et ce soir nous lui rendons grâce pour tout ce qu’il a fait pour nous », renseigne Abed Négo Gnonlonfoun, de nationalité béninoise, président de la chorale Saint Pierre Julien Eymard.
L’ambiance va bon train
Il est 22 heures, et déjà, l’émotion est au faîte de la sensibilité. Des moments magiques de chants, d’émotions et des performances s’entrelacent à l’atmosphère unique de l’espace. La chorale Saint Pierre Julien Eymard, toute vêtue de blanc, est sur scène. Les instruments résonnent. L’excitation flottent dans l’air. Par moments, les lumières s’éteignent plongeant la salle dans la pénombre et laissent place aux jeux de lumière dignes des grands soirs. Puis, les notes des instruments retentissent, douces et envoûtantes. Le public retient son souffle, captivé.
En solo, la voix d’une choriste s’élève, pure et vibrante. Un chant d’adoration ! Chaque mot est porté par la mélodie, touchant les cœurs et les âmes des spectateurs plongés dans de folles ovations et de cris de joie. Et puis, vient le refrain. Toute la chorale, allant des basses aux ténors en passant par les altos et les sopranos, se met à chanter à l’unisson. Entre autres chants, « The battle of Jéricho » (Ndlr : La bataille de Jéricho), le chant « Africa », pour que le Seigneur protège le continent.
Chanter pour le Seigneur
Dans la salle, aussitôt, les lumières s’allument et révèlent des visages émus, souriants, les bras levés vers le ciel. « Chanter, c’est prier deux fois. C’est un plaisir de participer à l’œuvre du Seigneur. Quand j’ai des soucis, un chant profond m’apporte une paix intérieure et une joie indicible », se réjouit le choriste béninois Henri Koubalou qui a rejoint la chorale il y a deux ans, tout sourire. Même son de cloche chez Gérald : « Chanter pour le Seigneur me procure du plaisir. C’est un mélange de satisfaction et de reconnaissance pour le Christ qui me donne la vie ».
Créée en 2006, Saint Pierre Julien Eymard est une chorale cosmopolite, un groupe de jeunes étudiants de 15 nationalités différentes d’Afrique de l’ouest et de l’Afrique central. Dans la Paroisse Saint Joseph de Médina, la chorale œuvre depuis dix-huit ans pour chanter la gloire de Dieu aux messes de 18h 30, les baptêmes, mariages, communions, entre autres célébrations chrétiennes. « Prier, pour que le Seigneur nous aide à évangéliser, c’est notre particularité. Nous chantons dans toutes les langues d’Afrique de l’Ouest comme Centrale. Nous chantons même en Russe. Nous valorisons la richesse culturelle du continent africain », fait savoir toujours Abed Négo Gnonlonfoun.
L’histoire de Tobie en scène
Dans la salle, l’ambiance bat toujours son plein. La chorale invitée, Saint Martin de Pores, en connexion avec le public, offre un spectacle vivant dans les lueurs subtiles aux éclats de couleurs. Après leur prestation, viennent les touches particulières de Saint Pierre Julien Eymard, des comédies musicales qui racontent l’histoire d’un personnage biblique à savoir Tobie. Le maitre d’œuvre de ces comédies musicales est l’artiste Gospel chantre Armand Koffi, l’un des maîtres de chœur de la chorale. Il fait jouer des choristes comme des vrais professionnels de scène, avec ses compositions d’une maestria inimaginable pour des novices.
Cette année l’histoire qui sera racontée est celle de Tobie. « Tobie a été éprouvé par le Seigneur il y a tant de fois, et c’est ce même Seigneur qui l’a sorti de ses épreuves et l’a fortifié par l’intermédiaire d’un ange. Ce soir, nous relatons cette histoire pour pouvoir dire aux fidèles chrétiens de ne jamais s’inquiéter quoi qu’il arrive, parce que Dieu est au contrôle de tout ce qui se passe dans cette vie », explique Gérald, interprète du rôle du personnage. Une prestation accompagnée par une chorégraphie et des effets sonores qui amplifient l’émotion du public, certains concentrés applaudissent, du coup, tandis que d’autres rient à perdre haleine. Un beau spectacle !
Des séances de prières et d’adorations suivent. Debout, l’assemblée loue le Seigneur. La vision de la chorale : « Chanter l’amour et la gloire de Dieu à l’instar de la foule immense des anges et des saints, qui chaque jour, contemplant sa splendeur de la gloire, lui adresse leur hymne de louange et d’adoration ». Ceci, dans la quête permanente de la sainteté.