Dakar : Surcharge dans les cars et bus !

Pas rapides et mines défraîchies apparemment avides d’une bonne détente, des étudiants qui sortent de l'Ucad, se dirigent maintenant tout droit aux arrêts d'auto. Plusieurs arrêts se trouvent près de l’université.
L’arrêt en face de la grande porte de l'Ucad est bondé de monde en majorité des étudiants. « Nous venons de finir les cours et cela fais un bon moment que mes camarades et moi sommes ici à attendre un car » explique, une étudiante, visage morne.
« Une attente infernale, c’est vraiment un calvaire ! » lance un jeune homme de taille moyenne qui attend également.
Que le marathon commence !
Avant même de finir leurs explications, le reste du groupe leur signale qu'un car arrive et qu’il faut impérativement y entrer. Nos marathoniens se préparent ! Malgré que les sièges du Ndiaga Ndiaye soient pleins, deux d'entre eux réussissent à s’y engouffrer. Le car roule plein à craquer.
Le supplice continu pour les autres. Ils patientent sous le chaud soleil qui s’attarde à adoucir ses rayons. Visage en sueur, des maquillages défaits. Certains se réfugient sous les tentes des vendeurs, abandonnant carrément la course.
Soit par paresse soit par fatigue. Ils vont devoir attendre davantage que les autres afin que la situation s'apaise sauf qu’ils arriveront tardivement à destination. C'est le prix à payer !
« D’habitude, c’est toujours comme ça à cette heure [16h- 17h] où la plupart des personnes quitte leur travail ou leur école et autres. Difficile pour les clients mais c'est un peu bénéfique [sourire]pour nous puisqu’avec les longues attentes les gens achètent de l'eau, de l’arachide entre autres » fait savoir une des vendeurs du lieu, semblant être dans les vingtaines.
Transports en commun et dérives
Des problèmes s'observent souvent dans les transports en commun. « Avec les longues attentes du fait que les cars tardent à venir en masse, les premiers arrivés en profitent en augmentant le prix du transport et les clients sont obligés de se plier n’ayant pas d'autres alternatives abordables » évoque un jeune homme, portant sa tenue d’école.
Par rapport aux bus, sous l'effet de la surcharge, certaines personnes se faufilent et n'achètent pas de ticket. Le contrôle paraît difficile et se fait rarement !
Une insécurité est également notée dans ses modes de transport. À maintes reprises les clients se plaignent de vol dans les cars. Avec les pickpockets, gare aux personnes non vigilantes ! Ces premiers volent d’habitude de l'argent et des smartphones.
Sans oublier les attouchements dont certains individus d'esprit malsain pratiquent dans les transports en commun au moment où les clients s'entassent comme des sardines. Pour combler le tout, s'ajoutent aussi les embouteillages persistants.
Des cars, des bus surchargés à étouffer et certains ne sont bons que pour la ferraille parce que vétustes, continuent de transporter des personnes à l’intérieur de la capitale. Le mal est profond, des clients souffrent mais semblent accepter leur supplice même si certains refusent, d’autres se soumettent en acceptant la surcharge.
